Les coulisses d’une mauvaise gestion produit : ce que personne ne vous dit !

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Les coulisses d’une mauvaise gestion produit : ce que personne ne vous dit !

Dans l’univers du développement produit, les réussites sont célébrées à grands renforts de posts LinkedIn, de conférences et d’études de cas. Mais derrière chaque produit qui cartonne, combien d’initiatives échouent sans bruit ? Ce que l’on ne vous dit pas, c’est que les échecs en gestion produit ne sont pas rares. Pires encore, ils sont souvent évités dans les discussions publiques, comme une gêne qu’il faudrait cacher.

Pourtant, comprendre les rouages d’une mauvaise gestion produit, c’est se donner les moyens d’éviter les mêmes pièges. Cet article vous emmène dans les coulisses de ce que peu osent avouer : les erreurs systémiques, les décisions absurdes et les conséquences humaines souvent sous-estimées.

1. Les signes d’une gestion produit défaillante (mais souvent ignorés)

Tout commence parfois de manière imperceptible. Les objectifs deviennent flous, changent de cap sans logique apparente. Le produit manque de direction : aujourd’hui on vise les PME, demain les grandes entreprises, sans qu’aucune recherche utilisateur n’ait été faite. Le backlog devient une liste infinie de fonctionnalités urgentes, dictées par le commercial ou la direction. Pendant ce temps, les équipes se perdent dans les priorités contradictoires. Ce chaos apparent est souvent maquillé sous des mots rassurants comme agilité ou itération rapide, alors qu’il s’agit simplement de navigation à vue. Et pendant que tout le monde court, personne ne regarde vraiment où l’on va.

2. Ce qui se passe vraiment en coulisses

Dans les coulisses, c’est souvent l’anarchie. Le product manager est pris en étau entre une direction qui impose ses choix et une équipe tech frustrée de ne pas être écoutée. Les réunions s’enchaînent sans décisions claires, les livrables sont en retard, et les utilisateurs finaux, eux, ne sont consultés que très tardivement — voire jamais. Certains produits sont même lancés uniquement pour ne pas rater le train de la tendance du moment, sans analyse de marché ni valeur ajoutée réelle. 

Le résultat ? Des fonctionnalités gadgets, des interfaces bancales, et une équipe à bout de souffle. Mais en façade, tout va bien : on continue à vanter l’innovation et la croissance.

3. Les conséquences invisibles mais destructrices

Une mauvaise gestion produit ne cause pas que des pertes financières. Elle épuise les équipes. Les talents quittent l’entreprise ou perdent toute motivation. La qualité chute, le support client explose, la frustration des utilisateurs augmente. À force d’improvisations, le produit devient un patchwork incohérent, difficile à maintenir, et encore plus difficile à vendre. Dans certains cas, c’est toute la crédibilité de l’entreprise qui en prend un coup. Pourtant, très peu osent tirer la sonnette d’alarme, de peur d’être perçus comme négatifs ou non alignés.

4. Comment éviter ces pièges (et sauver votre produit)

Il est possible de redresser la barre, mais cela exige lucidité et courage.  

La première étape est de clarifier la vision produit : à qui s’adresse-t-on, pourquoi, et avec quelle valeur ajoutée ? 

Ensuite, il faut instaurer une culture de feedback constant, aussi bien en interne qu’avec les utilisateurs. L’équipe produit ne peut pas fonctionner en vase clos. Il faut aussi sortir du mythe du PM-héros et mettre en place une gouvernance claire, avec des responsabilités bien définies. 

Enfin, cultiver la transparence, l’écoute et l’apprentissage est indispensable pour transformer les erreurs en levier de progression.

5. Oser parler des échecs pour mieux réussir

Les échecs font partie du processus, mais lorsqu’ils sont cachés, ils se répètent. Oser parler des ratés en gestion produit, c’est donner à l’ensemble de l’écosystème tech une chance d’évoluer. Il est temps de sortir du storytelling ultra-positif pour adopter un discours plus honnête, plus humain. Car derrière chaque produit, il y a des choix, des tensions, et des personnes. Reconnaître ce qui ne va pas, c’est déjà commencer à construire mieux.